L’équipe HASSI est un collectif interdisciplinaire de chercheurs travaillant sur les eaux souterraines en Mauritanie, Elle rassemble des chercheurs mauritaniens et français en hydrogéologie, anthropologie, géologie, sociologie, et géochimie.
Notre approche est centrée sur les problématiques d’accès à l’eau. Au-delà du renforcement des connaissances hydrogéologiques classiques, l’ambition de l’équipe HASSI est de combiner hydrogéologie et sciences sociales pour favoriser une meilleure collaboration entre scientifiques et société dans la gestion et la préservation des eaux souterraines.
L’un des enjeux sous-jacents est d’améliorer et de diversifier les connaissances hydrogéologiques des acteurs concernés, en s’appuyant sur un dialogue équilibré entre différents producteurs de savoirs sur l’eau.
1- Documenter des situations concrètes dans leurs dimensions physiques et sociales, historiques et contemporaines.
2- Engager et outiller le dialogue entre scientifiques et acteurs non-académiques (habitants, cultivateurs, agents d’administrations, politiques, société civile, etc.).
3- Pérenniser et renforcer les collaborations interdisciplinaires et le dialogue entre les scientifiques et la société.
Pour remplir ces objectifs, une équipe composée de chercheurs, enseignants-chercheurs et jeunes chercheurs a été constituée. L’un des enjeux majeurs est de solidifier les engagements scientifiques et de favoriser la pratique collective du terrain.
Je suis Jeanne Riaux Anthropologue , directrice de recherche à l’IRD au sein de l’UMR Gestion de l’Eau, Acteurs, Usages (G-Eau), une équipe de recherche pluridisciplinaire centrée sur l’eau.
Je suis également correspondante IRD de la JEAI HASSI , en collaboration avec Ahmed Salem Mohamed. Mes recherches ont toujours porté sur les relations entre les humains et l’eau, qu’elle circule en surface ou dans le sous-sol. J’ai d’abord travaillé sur des systèmes irrigués anciens dans le Haut Atlas et dans les Pyrénées, où les communautés d’irrigants s’organisent de longue date pour mobiliser, partager et distribuer des quantités d’eau fluctuantes et imprévisibles, grâce à des dispositifs sociotechniques constamment adaptés aux évolutions environnementales et sociopolitiques. J’ai ensuite choisi de travailler sur les eaux souterraines de la région de Kairouan en Tunisie Centrale. Cela m’a amenée à entre en dialogue avec des hydrogéologues et ouverte à l’intérêt du dialogue interdisciplinaire : la géologie et l’hydrologie souterraine présentent des caractéristiques formidablement compliquées à comprendre mais l’accès et la gestion de ces eaux présente en retour une très grande richesse, enchâssée dans les dimensions sociales, techniques, politiques, des organisations sociales. Dès lors, un dialogue interdisciplinaire solide et ancré dans le concret des situations de terrain prend tout son sens. C’est pourquoi j’ai choisi de poursuivre mes investigations entre le Sénégal et la Mauritanie, auprès des hydrogéologues. Comprendre comment les savoirs sur les eaux souterraines sont produits, évoluent, se rencontrent et de transforment les uns les autres, est aujourd’hui mon champ d’investigation scientifique principal. Pour moi, le projet « Hydrogéologie en société » , en collaboration avec Ahmed Salem Mohamed. porté par la JEAI HASSI , en collaboration avec Ahmed Salem Mohamed. est une réelle opportunité de donner du sens à la rencontre interdisciplinaire autour des eaux souterraines. Mon objectif dans ce projet est de contribuer à orienter la production de savoirs dans un sens qui soit plus profondément « social », c’est-à-dire pour penser ensemble le devenir des eaux et des groupes sociaux qui en dépendent. Il s’agit à la fois d’une forme d’expérimentation anthropologique (comment travailler en interdisciplinarité ? comment se rapprocher de la société ? comment articuler nos savoirs ? comment comprendre l’autre et son univers cognitif ?), et du plaisir de poursuivre les recherches engagées en Mauritanie sur les savoirs hydrologiques depuis plusieurs années.Ses recherches ont pour finalité d’acquérir des connaissances sur le fonctionnement des aquifères et des ressources en eau souterraine par des approches essentiellement chimiques et isotopiques. Elle s’intéresse à l’impact du climat et des activités humaines sur la recharge des aquifères, la circulation, la salinisation et la datation des eaux souterraines dans différents types de milieux en Afrique de l’Ouest, en France et en Arctique. Elle a dirigé pendant 25 ans une spécialité de Master 2 en Hydrologie et Hydrogéologie, encadré 17 thèses et coordonné plusieurs projets de recherche.
Rejoindre l’équipe HASSI constitue pour elle une opportunité unique de poursuivre ses travaux de recherche sur les eaux souterraines en Afrique sahélienne au sein d’une équipe internationale « sans murs » résolument interdisciplinaire et motivée à unir ses compétences pour apporter des connaissances fondamentales et appliquées sur des aquifères sous tension en Mauritanie, l’un des pays les plus arides du continent africain. La perspective de mener des actions de recherche avec des effets transformants grâce à une collaboration avec les acteurs de l’eau localement et des citoyens est une source de motivation forte pour elle s’impliquer dans la JEAI HASSI.À ce titre, je contribue au développement et à la gestion du site web collaboratif du projet, afin de faciliter la diffusion, la valorisation et le partage des données et résultats de recherche entre les membres de l’équipe et les partenaires externes.
Je suis Mohamed Avoulwatt Biologiste et écologue , titulaire d’un doctorat, et professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Nouakchott. Je suis également responsable de l’Observatoire du Parc National du Diawling, que j’ai contribué à créer et développer depuis 2015. Par ailleurs, je suis membre du comité de suivi hydrologique du PND, où je joue un rôle actif dans l’analyse et la gestion des ressources en eau des zones humides du bas delta du fleuve Sénégal.
Je suis spécialisé en biologie et écologie appliquées, avec une expertise dans :
Mes terrains d’étude incluent principalement le delta du fleuve Sénégal, avec une approche intégrant la biologie, l’écologie et l’hydrologie pour une gestion durable des ressources naturelles.
Je suis Mariame Taleb Ahmed Haidara Géologue et Hydrogéologue jeune chercheur en géologie et hydrogéologie à l’université de Nouakchott, département de géologie.
Je m’intéresse aux études hydrogéologique, anthropique et l’impact du changement climatique sur les nappes du bassin côtier mauritanien, surtout la nappe de Nouakchott, qui constitue une préoccupation majeure au sein de la communauté scientifique.Je suis aussi membre du bureau exécutif du Conseil des Hydrogéologues Mauritaniens (CHM).
Rejoindre l’équipe HASSI constitue pour moi une opportunité unique de faire mes travaux de recherche sur la nappe de Nouakchott et d’acquérir plus d’expérience auprès des séniors hydrogéologues et des autres scientifiques au sein de cette équipe. Ça me permettra également de pouvoir œuvrer dans mon domaine et de mener des actions de recherche avec des effets transformants grâce à une collaboration avec les acteurs de l’eau nationale et internationale.
À travers cette collaboration, il aspire non seulement à approfondir sa compréhension des dynamiques hydrogéologiques, mais également à explorer leur interaction avec les enjeux sociétaux spécifiques aux pays du Sahel en développement. Cette démarche vise à contribuer à une gestion durable des ressources en eau, essentielle au progrès économique et social de ces régions vulnérables.
Je suis Christian LEDUC Hydrogéologue , explorant les ressources en eau des régions semi-arides depuis plus de trois décennies. Je m’intéresse à l’évolution des socio-hydrosystèmes à de multiples échelles de temps et d’espace sous l’influence des facteurs climatiques et anthropiques. Mon travail va de l’acquisition des données multiples sur le terrain, en particulier hydrodynamiques et géochimiques, et leur analyse critique jusqu’à la modélisation physique distribuée des états passé, présent et futur. J’aime pousser la recherche au-delà des premières apparences et apprécie les paradoxes et les contradictions.
Chercheur de l’IRD basé à Montpellier, je fais partie de l’UMR G-EAU qui travaille en pluri- et inter-disciplinarité sur toutes les dimensions de la gestion de l’eau.
Hassi est pour moi l’occasion de progresser dans la compréhension des ressources en eau de Mauritanie, leur évolution et leur gestion, à partir de contextes humains et environnementaux très différents qui répondent à des contraintes tout aussi variées. Cette recherche exploitera mes expériences dans d’autres régions semi-arides du monde et les enrichira.
Je suis Valérie Plagnes professeur en Hydrogéologue à Sorbonne Université au sein de l’UMR METIS qui dédie ses travaux aux interactions entre l’atmosphère, les surfaces continentales et les eaux souterraines.
J’ai 20 ans d’expérience dans l’enseignement supérieur dans les domaines de l’hydrogéologie, l’hydrologie, la géologie environnementale et des ressources minérales.
Depuis 25 ans, je développe des activités de recherche à partir d’approches multidisciplinaires pour comprendre les processus de recharge, de stockage et d’écoulement des eaux souterraines dans différents contextes géologiques et sous l’effet des pressions liées aux activités humaines.
L’objectif est de proposer des mesures de gestion et de protection de la ressource en eau les plus adaptées.
J’oriente aujourd’hui ma pratique de l’hydrogéologie vers davantage d’interdisciplinarité pour être au plus près des besoins de la société. Par ailleurs, j’ai vécu ces dernières années, de belles expériences d’enseignement et de recherche dans les pays africains (Niger, Madagascar, Tchad, Burkina, Mauritanie).Mon investissement dans la JEAI HASSI fait partie de cette dynamique et se révèle particulièrement riche.